Le chat au crépuscule (Acrylique sur toile, 14x18)

Une toile pour la route, histoire de ne pas perdre la main

Mutations, partie 1

Utiliser les imperfections du dessin pour atteindre l'horreur viscérale d'un corps dégénéré à son stade le plus poussé, c'était un concept que je trouvais intéressant. Jusqu'à quel point un humain peut-il changer ? A quel moment cesse-t-il d'être humain ? Les muscles s'affaissent, la peau s'étend, les yeux sortent de leurs orbites tandis que d'autres poussent sur le visage et le corps, les victimes de la mutation ressentent une indicible douleur tant que leur cerveau peut encore la décoder, et se voient peu à peu déposséder de toute humanité. Il y a 7 milliards d'humains sur Terre, 7 milliards de cobayes sur lesquels la mutation peut s'abattre. L'infection commence maintenant.

Cobayes : lot#1

Cobayes : lot#2

Cobayes : lot#3

Les dernières pensées humaines du créateur résonnèrent dans son cerveau maintenant difforme avant de perdre tout leur sens. Si le suicide était la communion ultime avec soi-même, qu'avait-il accompli en devenant son propre sujet d'expérience ? 

La main tremblante, il approcha l'aiguille de son bras et, d'un geste brusque, l'enfonça dans l'artère brachiale palpitante. 

Il allait enfin goûter au mutagène qu'il avait lui-même créé.

Les douzaines de cadavres qui jonchaient le sol ne lui avaient pas suffi. La réponse ne lui était pas apparu, et capturer d'autres cobayes ne résoudrait rien. La seule solution, il le savait, c'était de s'infliger la mutation que tant d'autres avaient subi suite à ses expériences.